Le
QALY, vous connaissez? Cet acronyme tient pour Quality-Ajusted-Life-Year. En
effet, il s’agit d’une technique développée aux Etats-Unis afin de déterminer
le coût relatif d’un traitement médicale par rapport à un autre, ou encore, de
gérer les ressources limitées, par le fait même, les priorités de traitements.
Autrement dit, il s’agit d’une méthode de calcul de coût de revient hautement
sophistiquée et appliquée directement à la pratique médicale en milieu
publique. On décrit cette méthode comme la mesure de la durée de vie pondérée sur
la qualité de vie restante.
Examinons
de quelle façon cette valeur est calculée :
La
qualité de vie suite à un traitement est évaluée sur une échelle de 1 à -1.
1
= qualité de vie optimale
0
= décès
-1
= qualité de vie réduite de façon importante
Cette
qualité de vie est évaluée selon 5 critères : mobilité, douleur,
autonomie, anxiété et capacité d’effectuer ses activités habituelles. Chacun de
ces critères sont cotés selon trois niveau : aucun problème, problème,
problème important. Ceci génère une « valeur de qualité de vie » qui
sera multipliée par le nombre d’année de vie restantes tel que présenté à la
figure suivante.
Les
patients sont donc évalués entre eux selon leur QALY afin de déterminer pour
quel malade le traitement sera le plus bénéfique dans le futur. Entre d’autres mot, on calcul la valeur
de la vie restante d’un patient par rapport à un autre.
La
formule qui suit, elle, permet d’évaluer la pertinence d’un traitement par
rapport à un autre. En d’autres mots, on calcul l’avantage-coût d’un traitement
par rapport à une autre alternative possible.
Certains
diront qu’il est éthiquement douteux de poser un simple chiffre sur une vie
humaine, alors que d’autres, gestionnaires et praticiens vous répondront que
malgré tout, cette information est nécessaire afin de gérer les ressources
limitées. Bien que leur mission soit de sauver des vies, les hôpitaux demeurent
des organisations qui doivent, comme toutes autres, suivre l’évolution de leur
coûts afin d’ultimement rendre l’entreprise économiquement viable.
Notre
opinion sur le sujet? La valeur d’une vie ne se calcule pas. Une vie n’a
effectivement pas de prix. Toutefois, un traitement médical, lui, a un prix et
c’est cette valeur qui devient problématique. En effet, dans un monde idéal où
les ressources médicales seraient illimitées, la pertinence de ce calcul de
coût pourrait fort certainement être remis en doute. Toutefois, due à la
réalité actuelle, plus particulièrement à celle américaine où les hôpitaux ne
savent répondre à la demande, en tant que comptables, nous préférons nous
appuyer sur la science de la comptabilité de management afin d’effectuer un
choix éclairé, plutôt que laisser la priorité de traitement reposer sur un
principe de loterie. Ce calcul de coût possède également d’importants biais. Il
existe une subjectivité importante relativement à l’évaluation de la qualité de
vie. En effet, le médecin a un pouvoir décisionnel important par rapport à
l’évaluation de la qualité de vie restante. Probablement pour l’ensemble de ces
raisons, “la
loi interdit même explicitement au nouvel institut CER d’utiliser le concept
QALY ou tout autre paramètre similaire pour décider de l’efficacité en termes
de coûts” aux Etats-Unis. (Cueni & Schlumpf, 2010)
Cet
article se référence sur l’article suivant :
Pour
plus d’information sur le sujet visitez également:
Effectivement d'un point de vue éthique la méthode est très discutable. Savez-vous si d'autres pays ont autorisé cette méthode de calcul de coûts?
RépondreSupprimerLa raison pour laquelle les hôpitaux sente la nécessité de faire des choix économiques proviendrait-elle de la façon dont les gestionnaires sont évalués et de comment l'argent est attribuée? Si au lieu de leur donner une enveloppe ou un budget pour fonctionner, on demandait aux administrateurs des hôpitaux de fournir TOUS les services nécessaires mais avec des coûts maximums à respecter, pourrions-nous régler le problème? Par exemple, au lieu de limiter le nombre de prises de sang par manque de budget, on pourrait leur dire de faire toutes les prises de sang nécessaires mais que le coût lié à une prise de sang ne devrait pas dépasser 20$.
Bonjour Stéphane,
RépondreSupprimerÀ ma connaissance, aucun autre pays n'a adopté le Qaly. Même aux États-Unis, cette méthode n'a pas été approuvée, probablement dû à l'aspect éthique de cette méthode.
En ce qui concerne ta suggestion sur la façon de procéder, je crois que cette technique pourrait être envisageable dans un pays comme le notre où la santé est un service gourvernemental offert par le secteur publique, d'où le système d'envoloppes budgétaires. Dans ce contexte, le but optimal est de fournir un maximum de services nécessaires à la population tout en surveillant les coûts afin de générer le plus d'efficacité possible. Par contre, que ce passerait-il si un patient a besoin d'une prise de sang et que les employés sont maintenant en temps supplémentaire, ce qui fait passer le prix à 22$. Que ce passera-t-il? On n'offrira pas le service?
Dans le contxte américain où les hôpitaux sont payants, la problématique ce situe principalement au niveau du manque de ressources. La capacité bugétaire n'est pas la même puisque les patients paient pour leurs services. Évidement, il n'en demeure pas moins qu'un suivi de l'efficacité doit être fait, toutefois l'angle d'attaque n'est pas le même. Le but à la base du Qaly, je crois, était de gérer les ressources limités (manque de personnel, manque de place...) plutôt que gérer les ressources budgétaires bien que celles-ci soit optimisées en utilisant le Qaly.
je suis de votre avis que la valeur d'une vie ne se calcul pas mais notons aussi que cette valeur diminue au fur et a mesure qu'une personne vieilli! les besoin d'un enfant ou d'un adolescent est différent qu'une personne âgée de 80 a 90 ans ! si le monde était peuple de personne âgée de 80 a 90, l’économie allait est malade et il aura moins d’activité!
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