samedi 14 avril 2012

La peine de mort...


Peut-on vraiment fixer un prix sur la vie d’une personne? Un débat houleux autant au niveau éthique que social. J’essaierai d’aborder le sujet de façon objective…

D’entrée de jeu, laissons le sénateur Pierre-Hugues Boisvenu (son histoire ici pour ceux qui ne le connaissent pas) :

Cette affirmation fracassante peut, malheureusement ou non, être abordée d’un point de vue purement comptable…

Quel est donc le coût d’une vie aux yeux des législateurs nord-américains?

jeudi 12 avril 2012

Combien vaut un fan Facebook?


Alors que notre blog discute de la valeur de la clientèle, la valeur d’un « fan Facebook » devient, à mon avis, un sujet des plus pertinents. En effet, Facebook est maintenant au cœur de la stratégie marketing de la plupart des entreprises. Nous le savons, Facebook constitue un outil marketing très peu couteux, qui permet d’atteindre un nombre important de consommateurs. Toutefois, à quel point est-ce rentable d’investir dans sa stratégie Facebook? En terme de valeur de la clientèle, est-ce réellement profitable de mettre autant d’effort sur cette plateforme web? C’est ce que nous allons découvrir avec l’étude réalisée par Syncapse relativement à cette question.


La SAQ et la clientèle


Au Québec, la bière est mise en marché et distribuée par des entreprises privées. Pour ce qui est des vins, des spiritueux et de certaines bières importées la responsabilité de la vente et de la commercialisation revient à la Société des alcools du Québec. La SAQ est une société d'état qui ramène beaucoup de profits aux citoyens québécois. En 1995, après une baisse mondiale de la consommation de près de 13%, elle a entrepris une restructuration de ses activités qui a marqué le début de la vente de vin vrac. À cet effet, elle a décidé de segmenter son réseau de succursales en 3 bannières distinctes soient les SAQ Express, les SAQ classique et les SAQ Sélections et par la suite crée une 4e bannière en 2000, la SAQ dépôt.

jeudi 15 mars 2012

Les coûts et le tabagisme


Au canada comme aux états unis, l’industrie du tabac est en situation d’oligopole. C'est-à-dire, que peu de nouveaux joueurs sont entrés dans le marché dans les 40 dernières années et que les barrières à l’entré du secteur sont extrêmement élevées. Au Canada, le marché du tabac est contrôlé principalement par 3 compagnies qui se partagent près de 98% des ventes internes. Voici une image tirée du site web de santé Canada qui vous permettra de mieux comprendre les différents groupes qui interagissent dans cette industrie.

Le coût social du divertissement


En date du 14 mars 2012, le gros lot du 6/49 était de 12 millions de dollars. En supposant que vous ayez la combinaison gagnante (6/6), votre 2$ se multiplie par 6x106. Ceci vous donne un  rendement de 599 999 900%!!!! Mieux que ça, vous avez une chance sur 32 de gagner au moins 5$, ce qui donne un rendement de 150%, pas si mal quand on sait que le rendement moyen d’une obligation du gouvernement du Canada pour 1 à 3 ans est d’environ 1,2%...

Mise
Lot
Probabilité de gain
Espérance de gain
2 $
12 000 000  $
1/13 983 816
(1,14) $
2 $
5 $
1/32,3
(1,85) $

Nous constatons donc que le grand gagnant est… Loto-Québec! Chacun de ses clients achetant un billet de 6/49 ne peut que, en moyenne, lui rapporter un certain profit. Étendons l’analyse à l’ensemble des activités de Loto-Québec à l’aide du rapport annuel de gestion 2011. (1)

Valeur et rentabilité d’un étudiant universitaire : pour ou contre la hausse des frais de scolarité?

La prochaine hausse des frais de scolarité universitaires aura certainement fait couler de l’encre : d’un côté des étudiants indignés, de l’autre, un gouvernement dépourvu qui souhaite augmenter la rentabilité de ses établissements. Il s’agit d’un sujet bien chaud et fort controversé. Tous et chacun semblent en faveur d’une augmentation de la qualité de l’enseignement, toutefois, cette fois-ci, le gouvernement souhaite transférer cette charge aux étudiants. Des arguments d’un côté et de l’autre sont recevables. Puisque nous nous intéressons à la valeur de la clientèle, analysons donc cette question sous son angle comptable. Quelle est le coût de formation d’un étudiant universitaire et sa rentabilité sur sa durée de vie active sur le marché du travail? 

jeudi 23 février 2012

La clientèle des télécommunications


La concurrence est  de plus en plus féroce dans le domaine des télécommunications au Québec. Avec qui faites-vous affaire pour vos services de téléphonie résidentielle, d’Internet et de téléphonie cellulaire? Bell, Rogers, Vidéotron et TELUS  sont tous des noms qui vous reviennent souvent à l’oreille. Mais quelle valeur sommes-nous pour ces entreprises? Sommes-nous un simple numéro ou sommes-nous réellement importants à leurs yeux?


Customer life time value calculator


Le « Customer life-time value calculator » est un outil développé par la Harvard Business School afin de permettre aux entreprises de déterminer la valeur d’un client sur son cycle  de vie complet. Il est également possible de télécharger cet outil sous forme de fichier Excel  et d’en faire une utilisation relativement simple à l’adresse qui suit : 
Deux modèles sont proposés : le modèle simple basé sur un seul produit et le modèle complexe basé sur plusieurs produits, différentes récurrence d’achats et différents niveaux de loyauté face aux produits. La théorie derrière cet outil est relativement simple. En effet, on suppose un prix d’acquisition par client, qui pourrait inclure publicité, rabais, relations publiques etc. La récurrence d’achat est ensuite estimée afin de déterminer une marge par client qui est ultimement actualisée afin d’obtenir une valeur en dollars actuel. Le taux de rétention de la clientèle est également pris en compte afin d’évaluer le nombre de client acquis qui resteront fidèles par année. Le modèle simple suppose une perpétuité de ces données, alors que le modèle complexe permet de déterminer une durée de vie précise pour un certain type de client ainsi que différentes habitudes d’achat pour différents produits (ex : récurrence d’achat différente par produit). Dans les deux cas, il est possible de déterminer la valeur d’un client par produit et par année.  

Évidemment, ce modèle est très simple d’utilisation, toutefois, comporte un certain nombre de limitations. En effet, il repose sur plusieurs estimations, qui devront probablement être révisées périodiquement afin d’actualiser les estimations à partir de la nouvelle information disponible. Une bonne maintenance et mise à jour de ces estimations à partir des informations nouvellement disponibles est probablement l’éléments clé qui assurera un modèle fiable. Nous croyons également que le but n’est pas nécessairement d’obtenir une valeur exacte, mais plutôt d’obtenir une estimation avec une certain degré d’incertitude, qui permettra à l’entreprise d’évaluer quels actions et quels coûts peuvent être engagés afin de fidéliser un nouveau client ou encore de retenir un client actuel tout en demeurant rentable.
  



Qaly - connaissez vous la valeur comptable de votre qualité de vie restante?


Le QALY, vous connaissez? Cet acronyme tient pour Quality-Ajusted-Life-Year. En effet, il s’agit d’une technique développée aux Etats-Unis afin de déterminer le coût relatif d’un traitement médicale par rapport à un autre, ou encore, de gérer les ressources limitées, par le fait même, les priorités de traitements. Autrement dit, il s’agit d’une méthode de calcul de coût de revient hautement sophistiquée et appliquée directement à la pratique médicale en milieu publique. On décrit cette méthode comme la mesure de la durée de vie pondérée sur la qualité de vie restante. 



lundi 20 février 2012

L'ABC et la différentiation


Pourquoi choisir un client plutôt qu’un autre? Parce qu’il est plus rentable… Notion simple. Comment choisir un client plutôt qu’un autre? Cette question laisse place à une multitude de mesures et d’interprétations diverses. Ce pourrait-il que juger la valeur d’un client par la simple quantité d’argent qu’il est prêt à payer pour nos produits/services ne soit pas suffisante pour bien comprendre sa valeur?

Voilà que la comptabilité par activité et sa frangine la gestion par activité viennent nous éclairer le brumeux chemin de la détermination de la valeur réel d’un client. En remplaçant les classiques activités de production d’un produit par les étapes nécessaires à l’obtention et à la rétention de la clientèle, la comptabilité par activité devient un outil fort pertinent pour  évaluer la valeur à long terme d’un client.

Qu’est-ce qu’un client?


À prime abord, il peut paraître évident de définir un client. Mais en s’arrêtant quelque peu, on vient qu’à identifier beaucoup de personne qui sont des clients et qui ont très peu en commun l’une avec l’autre. Pour les besoins de ce blog, il nous est apparu nécessaire de poser une base solide afin de fixer la définition d’un client.

Arrêtons-nous d’abords à une définition classique basée sur une vision d’affaire.

Générale: Particulier qui reçoit ou consomme un produit ou un service et qui a la possibilité de choisir entre différents produits et fournisseurs.
Affaire : Entité au sein d’une firme qui établit l’exigence d’un processus (ex : comptabilité) et qui reçoit l’extrant de ce processus (ex : états financiers) d’un ou plusieurs fournisseurs internes ou externes.

(Traduction libre) http://www.businessdictionary.com/definition/customer.html#ixzz1mTGRdXhi

Voici une définition plus grand public :

Consommateur : tout membre individuel du public en général qui se porte acquéreur ou utilise, à des fins privées, des marchandises, biens ou services, comme défini par la résolution de l’ISO/COPOLCO 9/1978 (extrait de la Déclaration ISO/CEI sur la participation des consommateurs aux travaux de normalisation).

http://www.iso.org/sites/ConsumersStandards/fr/5-glossary-terms.htm

Il apparait donc qu’un client est une entité physique ou morale ayant un besoin ou une demande. En reconnaissant ce besoin/demande, il identifie des sources potentielles de sustentation et, après une certaine forme de transaction, reçoit la chose (produit/service) qui comble partiellement ou entièrement sa demande.
Il faut par contre faire attention à l’idée implicite du libre arbitre, du choix d’initier ou non la transaction.

Dans certains cas, une entité devient client d’une autre par la décision d’une troisième entité dite régulatrice (ex : criminel vs prison, enfant mineur vs école).

Il est également important de mentionner que toute transaction a une valeur. Cette transaction implique une forme de dépense autant du côté de l’émetteur que du récepteur du produit/service et il devient possible de mesurer la valeur de la transaction.

C’est sur cette valeur et toutes ses variations et implications dont nous allons vous entretenir sur ce blog.

Au plaisir d’échanger avec vous